LELONG MARIUS

LA PHYSIQUE MARIANIQUE

newton1689

Newton, l’ombelico del mondo

Newton, l’ombelico del mondo

 

 A Newton en Europe Anonyme destination d’une lettre au XVIIème siècle

Ne dérange pas mes cercles ! Archimède de Syracuse

Donnez-moi un point d’appui : je soulèverai le Monde ! Archimède de Syracuse

Oh ! Mais non, madame. N’envahit pas l’Angleterre qui veut. Et si lui (Napoléon) n’y parvenait pas, bien d’autres pourraient essayer… par la suite Talleyrand          Le diable boiteux de Sacha Guitry

Il fallait être Newton pour apercevoir que la lune tombe, quand tout le monde voit bien qu’elle ne tombe pas Paul Valéry 

La Nature et ses lois gisaient dans la nuit. Alors Dieu dit « que Newton soit ! » et la lumière fut  Alexander Pope épitaphe

 

Newton est considéré, comme Archimède de Syracuse ou Anaximandre de Milet à leur temps, un génie qui a révolutionné les sciences. Un homme comme lui naît une fois par millénaire. Le comparer à Einstein, ou à tout autre physicien, revient à comparer Jésus aux apôtres.

Il était tellement intelligent que ses pairs, contemporains, n’ont pas trouvé d’autres arguments contre lui que de l’accuser de… plagiat. Non, mais franchement, quand le ridicule ne tue pas… Qu’est-ce qu’il aurait pu prendre de ses confrères ? La platitude absolue des idées ?!

Selon Wikipedia, Sir Isaac Newton (25 décembre 1642 J – 20 mars 1727 J, ou 4 janvier 1643  31mars 1727G)mathématicienphysicienphilosophealchimisteastronome et théologien  anglais, puis britannique. Figure emblématique des sciences, il est surtout reconnu pour avoir fondé la mécanique classique, pour sa théorie de la gravitation universelle et la création, en concurrence avec Gottfried Wilhelm Leibniz, du calcul infinitésimal. En optique, il a développé une théorie de la couleur basée sur l’observation selon laquelle un prisme décompose la lumière blanche en un spectre visible. Il a aussi inventé le télescope à réflexion composé d’un miroir primaire concave appelé télescope de Newton.

En mécanique, il a établi les trois lois universelles du mouvement qui constituent en fait des principes à la base de la grande théorie de Newton concernant le mouvement des corps, théorie que l’on nomme aujourd’hui « mécanique newtonienne » ou encore « mécanique classique ».

Il est aussi connu pour la généralisation du théorème du binôme et l’invention dite de la méthode de Newton permettant de trouver des approximations d’un zéro (ou racine) d’une fonction d’une variable réelle à valeurs réelles.

Newton a montré que les mouvements des objets sur Terre et des corps célestes sont gouvernés par les mêmes lois naturelles ; en se basant sur les lois de Kepler sur le mouvement des planètes, il développa la loi universelle de la gravitation.

Son ouvrage Philosophiæ Naturalis Principia Mathematica, publié en 1687, est considéré comme une œuvre majeure dans l’histoire des sciences. C’est dans celui-ci qu’il décrit la loi universelle de la gravitation, formule les trois lois universelles du mouvement et jette les bases de la mécanique classique. Il a aussi effectué des recherches dans les domaines de la théologie et de l’alchimie.

Pour Keynes, qui réunira la plupart de ces écrits dispersés lors d’une vente aux enchères en 1936, « Newton n’est pas le premier de l’âge de la Raison. Il est le dernier des Babyloniens et des Sumériens, le dernier grand esprit qui a contemplé le monde visible et intellectuel avec les mêmes yeux que ceux qui ont commencé à construire notre héritage intellectuel il y a quelque 10 000 ans ».

Newton a changé les sciences et par cela il a changé le monde. Mais comment a-t-il fait ? Si Archimède a cherché toute sa vie un point fixe pour soulever la Terre, Newton, lui, l’a trouvé dans une banale fonction linéaire, la plus banale fonction qu’on puisse imaginer, appelée temps newtonien. C’est ce que l’on connaît sous le nom de l’écoulement du temps ou l’échelle du temps. Il s’est réveillé un jour et nous a dit: « Ecoutez, mes gars ! À partir de maintenant vous jouez tous, comme je vous chante, à mon rythme, à mon temps. » Et depuis, le monde tourne autour de lui, autour de son temps. Il est devenu l’ombelico del mondo. Et vous savez quoi ? Ça marche ! Ce n’est pas Gutenberg (dégoûtant Berk, selon la dictée de mon i-phone) qui a donné un coup de pied au destin de l’humanité. La transmission du Savoir se portait très bien, auparavant également. C’est bel et bien Newton qui l’a fait. Depuis, le monde s’est mis littéralement à voler. Il avait trouvé l’élément manquant du triptyque qui décrivait le monde. Le temps. Et la physique. Cela a donné du sens à toutes les sciences. Car il y a un inter conditionnement entre les trois sciences naturelles fondamentales. Leur développement ne peut se faire que dans un ensemble. Eurêka !

 

Mais comment a-t-il fait cela ? Élémentaire, mon cher Watson. En mathématiques, pour étudier une fonction (par exemple, pour trouver les points extrêmes) on étudie parfois des fonctions associées (les fonctions dérivées). Il a cherché une telle fonction et il en a trouvé quelque chose d’encore mieux. Il a créé une équivalence, une bijection entre le temps réel physique qui est la relation entre la matière et l’espace (mais qui actionne sur un domaine discret, difficilement analysable) et une fonction continue (ou quasi), linéaire, sur un domaine continu qui peut être étudiée par l’appareil déjà existant en mathématiques. Par cela, il a permis la mathématisation de la physique. Il est possible que l’idée du calcul différentiel lui soit venue par l’étude du temps. Mais, énigmatique et malin, comme il l’était, il ne nous a pas dévoilé entièrement son raisonnement. Il s’est contenté uniquement de nous donner une petite description du temps newtonien, de son temps. Élémentaire, mon cher Watson, n’est-ce pas ? Mais pour trouver une solution tellement simple, il fallait avoir, comme Richard Feynman nous l’a dit, seulement une quantité infinie d’intelligence. Mais celle-là était pour Newton… un rien du tout. Il en avait à vendre. Une intelligence out of this world (au-delà de ce monde).