LA PHYSIQUE MARIANIQUE
Le Temps
Le temps
Première partie – Ce qu’ils en disent
Pour nous, physiciens dans l’âme, la distinction entre passé, présent et futur ne garde que la valeur d’une illusion, si tenace soit-elle Albert Einstein
Le temps c’est la quatrième dimension Albert Einstein
Le temps n’existe pas Albert Einstein Mais, l’heure existe et ce soir, elle change – La Justice 25.03.1922
Le temps ça n’existe pas Carlo Rovelli
Le temps est une illusion. La notion de temps est incompatible avec la physique actuelle et encore plus avec la physique du futur Marc Lachièze-Rey
L’écoulement du temps est une illusion Thibault Damour, Max Tegmark
Les voyages dans le temps sont possibles. Ca pose un problème technique, mais ca ne pose aucun problème physique Aurélian Barrau
Il faut se débarrasser de l’espace et de temps pour quelque chose de plus fondamental Nima Arkani-Hamed
Il y a beaucoup de raisons pour être attiré vers une théorie qui ne contient ni espace, ni temps Albert Einstein lors de son dernier séminaire (14 avril 1954)
Depuis que l’homme a été doté avec une intelligence un peu plus sophistiquée, c’est-à-dire depuis presque 100 millénaires, il se demande ce qu’est le temps, sans réussir en avoir la réponse.
Le mot temps est celui qui est le plus utilisé dans une langue. Et pourtant, personne ne sait le définir. Quel paradoxe, n’est-ce pas ? Autrement dit, le plus commun des mots n’a pas de compréhension rationnelle. Comment est-ce possible ? C’est parce qu’il s’agit d’une notion élémentaire et sa définition nécessite uniquement une intelligence infinie. Jusqu’à présent, à une exception près, personne n’a atteint le niveau d’intelligence nécessaire pour définir le temps.
Il y a un quasi consensus parmi les physiciens contemporains pour affirmer que le temps n’est pas une notion fondamentale, qu’il ne correspond pas à une réalité. C’est comme dans la fable d’Esope avec le renard qui n’arrive pas à atteindre les raisins. Parce qu’ils n’ont pas l’allure intellectuelle nécessaire pour arriver aux essences, parce qu’ils n’arrivent pas à les comprendre et à les définir, nos physiciens préfèrent les ignorer, jusqu’à nier leur existence. Et pourtant… elle bouge.
Avec Einstein, nous avons appris que le temps était malléable et même qu’il disparaissait carrément dans des champs gravitationnels très puissants comme à l’intérieur des trous noirs. Et pourtant… elle bouge.
La distinction entre le passé, le présent et le futur est devenue juste une convention. Des voyages dans le temps sont possibles. Et pourtant… elle bouge.
Parce qu’il devenait une notion encombrante, on lui a trouvé une porte de sortie convenable en l’intégrant dans l’espace. Et pourtant… elle bouge.
Mais comme ce n’est jamais assez, il y a un quasi consensus d’essayer d’en finir pour de bon avec le temps, définitivement. Et pourtant… elle bouge.
Et pourtant… elle bouge la Terre, disait le grand Galileo. Et avec elle, le Temps.
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Source Internet- selon Thibault Damour
Par sa théorie de la relativité générale, Einstein a conforté l’idée d’un espace–temps commun, qui est le champ gravitationnel. Cela a provoqué des modifications au niveau socio-culturel. Les artistes se sont emparés tout de suite du sujet.
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Mais après quelque temps, nous avons observé que les équations admettaient des solutions très bizarres, comme l’univers de Godel, qui permettaient des voyages dans le passé. Cela aurait dû nous interroger sérieusement sur le fondement de la théorie. Mais, au contraire, ce fait lui a donné encore plus de visibilité. Les voyages dans le temps sont devenus depuis ce moment-là un thème largement utilisé dans les films, dans la littérature, dans les lectures etc, légalisant une sorte d’irréalisme onirique.
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L’irréalité du flux temporel devient palpable avec une variété infinie des cosmos selon la théorie einsteinienne. Vous ne le saviez pas, mais nous sommes même contemporains avec le Big Bang.
Allô ! Non, mais allô quoi !? Allô, Allô ?! Je ne sais pas, vous me recevez ?
Deuxième partie – Ce qu’il en est
Fugit irreparabile tempus Virgile
Le temps c’est la plus inconnue des choses inconnues Aristote
Et pourtant…elle bouge (tourne) Galileo Galilée
Si personne ne me demande ce qu’est le temps, je sais ce qu’il est ; et si on me le demande et que je veuille l’expliquer, je ne le sais plus Saint Augustin
Toutes les choses ont l’origine l’une de l’autre et disparaissent l’une dans l’autre en accord avec la nécessité… conformément à l’ordre du temps Anaximander de Milet
Comprendre le temps c’est nous comprendre nous-mêmes Carlo Rovelli
Héraclite et les atomistes proposaient de confondre la matière avec le mouvement. Selon eux, tout est mobile. En étudiant la chute des corps, Galilée fut le premier à considérer le temps comme une grandeur quantifiable qui permettait de relier mathématiquement les expériences. C’est ainsi qu’en choisissant le temps comme paramètre fondamental, il en déduit que la vitesse acquise par un corps en chute libre est simplement proportionnelle à la durée de sa chute. La première figuration du temps fut une ligne (puis une ligne orientée dans un seul sens, ou flèche du temps) composée d’une suite d’instants infinitésimaux.
Les interactions de la matière dans l’espace (définis comme phénomènes physiques) nécessitent un degré de liberté (une dimension) : le temps. Ce degré de liberté peut être représenté ou figuré par une dimension d’espace, suivant une correspondance donnée par un déplacement à vitesse constante, tandis que les autres dimensions de la représentation peuvent toujours servir à représenter des dimensions spatiales. Ainsi peut-on figurer dans un plan ce qui a lieu sur une droite au cours du temps via un déplacement de cette droite à vitesse constante, et figurer dans l’espace usuel ce qui a lieu dans un plan au cours du temps.
Jusqu’à maintenant personne n’a réussi à définir le temps. Confronté à cet élément fondamental de la réalité, chacun d’entre nous, consciemment ou inconsciemment, a essayé de se donner une réponse personnelle. Peut-être, à une exception près, personne ne l’a pas compris. Newton nous l’a décrit, mais il n’est pas entré en détail. Alors, faisons le presque impossible. Définissons le temps ! C’est une définition élémentaire, d’une simplicité infinie, mais qui réclame une intelligence infinie pour la trouver. Jusqu’à là, personne (à une exception près) n’a atteint le niveau d’intelligence nécessaire.
Je vais énoncer actuellement les lois Marianiques du Temps :
LMT1 : Le temps (Marianique) est la relation ordonnée entre la matière et l’espace.
LMT2 : Le temps est universel absolu.
LMT3 : La mesure du temps est relative.
LMT4 : L’écoulement (l’échelle) du temps est linéaire (uniforme).
LMT5 : La science qui s’occupe de l’étude du temps est la physique.
LMT6 : Le père de la physique est Newton.
T (m1, m2, …, mi) = (X1, X2, …, Xi) ; Xi = (xi, di, si) ;
Voilà la réponse à une question qui attend sa résolution depuis 100 000 ans (ou presque), qui provoque l’esprit humain depuis ce temps-là.
Comme on l’a pu voir précédemment, il y a beaucoup des physiciens suicidaires qui veulent tuer le temps. Mais la physique c’est le temps. C’est la conformation (configuration) spatiale de la matière.
Gary Lineker, un célèbre footballeur anglais, disait une fois que le football était un jeu où 22 hommes se disputaient un ballon et à la fin c’était l’Allemagne qui gagnait. Une autre définition de la physique serait : c’est une dispute intellectuelle de plusieurs générations, de milliards de personnes et à la fin, c’est Newton qui gagne.
Parlons maintenant du temps newtonien ou de l’échelle du temps ! C’est juste une autre manière de parler du temps.
Imaginez un système de trois particules statiques ! Pour cela il n’y a besoin ni de temps, ni même d’espace pour les décrire. Il s’agit juste de remarquer qu’il existe quelque chose plutôt que rien du tout. Maintenant, on va imaginer que tout à coup quelqu’un leur a insufflé la volonté de bouger (ou on met de l’énergie dans le système). Pour décrire la relation spatiale entre les particules, on a besoin d’un paramètre supplémentaire et ce paramètre c’est le temps. Dans la figure ci-jointe, on a trois particules qui sont confinées dans un certain périmètre et qui peuvent se heurter les unes les autres. On va supposer que l’on sait mesurer l’espace. Comme Avicenne (celui qui était, par ailleurs, médecin comme moi) nous l’a appris, on sait également que le momentum des particules (et de l’atome de matière) se conserve. On fait la somme (ou la moyenne, si on a un nombre constant de particules) des distances parcourues par chaque particule. On va marquer chaque mètre cumulatif parcouru par les particules et de cette manière on obtient l’échelle du temps universel. Si l’atome de matière (comme Démocrite l’a défini) a une masse m, on se rend compte que cette échelle est une fonction linéaire.
Grosso modo, une seconde représente le fait que toutes les particules de l’univers ont cumulativement parcouru un mètre (ou à la moyenne). Le temps newtonien vous dit cela.
L’expression du mouvement cosmique – c’est cela le temps. Il s’agit du temps Marianique doté d’une échelle (le temps newtonien).
C’est une mesure spatiale du mouvement, de la modification de position, un paramètre universel. Il tient compte de toutes les particules de l’univers (et, si on le veut, de l’espace). Le temps existera jusqu’au dernier mouvement, au dernier coin de l’espace.
Parlons maintenant de la mesure du temps qui est une affaire à part, même si elle est souvent confondue avec le temps lui-même.
Imaginons que nous faisons un voyage en train de Lyon à Paris, que la distance entre les deux villes est de 300 km et que nous avons des poteaux installés à chaque kilomètre. Nous pouvons imaginer également que nous vivons dans un pays parfait où le train circule avec une vitesse constante de 300 km/heure. Si un ami nous demande quelle est la distance que nous avons parcourue de Lyon à Paris, nous pourrions lui répondre : 300 poteaux. Si cet ami nous demande combien de temps nous avons mis pour arriver à Paris, nous pourrions lui répondre : 300 poteaux. Ici le temps et la distance sont des notions équivalentes. Maintenant, imaginons qu’en été la barre sur laquelle sont installés les poteaux se dilate et ainsi, de Lyon à Paris nous pouvons compter cette fois-ci seulement 150 poteaux. Quelle en serait alors la conclusion ? Que la distance entre Lyon et Paris s’est contractée ? Un oiseau dans son vol appréciera plus précisément que nous la distance !? Pour la mesure du temps c’est la même chose. La mère nature a planté beaucoup, beaucoup, mais vraiment beaucoup de poteaux afin que nous puissions réaliser une mesure précise du temps. Ces poteaux sont en réalité des petites particules qui interagissent avec nos atomes (qui présentent des vibrations fines, comme une horloge interne). Ces interactions peuvent modifier notre perception et notre mesure de la durée. C’est licite de parler d’un temps propre à chaque observateur qui est une expression de ce que chacun mesure, un temps défini pour un mini sous-système. C’est la mesure du temps.
Les poteaux représentent le Mchamp temporel.
Le temps malléable est une élucubration einsteinienne !
Mon grand-père avait depuis la guerre une montre mécanique Atlantic ; il en était très fier. Il ne cessait de me répéter que c’était la meilleure montre au monde. Aujourd’hui nous avons des montres électroniques, atomiques, optiques etc qui se vantent de précisions inimaginables. Le problème est que toutes ces montres sont aussi extrêmement sensibles aux variations du Mchamp temporel. Alors, c’est très difficile d’avoir et d’enregistrer un mouvement uniforme, linéaire. A la fin, je me demande sérieusement si mon grand-père n’avait pas raison et que sa montre mécanique Atlantic demeurait le standard pour la mesure du temps.
Vous connaissez tous les images à double sens. En voici un exemple.
Quand j’ai dit que j’avais une perception différente de la réalité, j’avais en tête une image de ce type. Je vois différemment l’image de la réalité.
Combien de fois l’image suivante a-t-elle été regardée ? Des milliards de fois ? Par des milliards de personnes ?
Qu’est-ce qu’ils ont tous vu ? L’espace qui est déformé par la Terre. J’aurais pu voir, moi aussi, la même chose. Mais, non. Il fallait que je sois différent ! Maman, pourquoi m’as-tu fait comme ça ? Qu’on me le dise !
Ce que je vois c’est le Temps ! Ou plutôt le Mchamp temporel ! Aucune trace d’espace dans ma tête !
Bergson avait reproché à Einstein d’avoir manqué le temps dans sa théorie, qui devenait juste la quatrième dimension de l’espace. Il aurait pu plutôt lui reprocher d’avoir manqué l’espace !